Hubert Lenoir + Fils Cara

HUBERT LENOIR

Auteur, com­po­si­teur, inter­prète et sur­tout créa­teur d’u­ni­vers sin­gu­lier, Hubert Lenoir pour­rait bien être l’une des plus belles choses qui soit arri­vé au Qué­bec depuis long­temps ! Décou­vert sous nos lati­tudes avec le petit hit « Fille de per­sonne II », Hubert Lenoir s’est depuis rap­pro­ché de Mac Demar­co et Kirin J. Cal­li­nan pour pro­duire Pic­tu­ra De Ipse, son nou­vel album. Moins de gui­tares, plus de cla­viers, mais tou­jours cette voix aus­si fra­gile que tran­chante et ce groove bien par­ti­cu­lier qui en font un artiste à part.

FILS CARA

Sur son deuxième EP Fic­tions, Fils Cara élar­git l’ho­ri­zon d’un pay­sage construit au plus près des mots. Il déve­loppe et pré­cise avec son style à lui, unique, un uni­vers poé­tique nour­ri par son par­cours et ses ori­gines. La Sicile de ses grands-parents. Saint-Étienne. Le monde ouvrier. L’u­sine. L’ar­ri­vée à Paris. Et puis sa mère Car­me­la. Dimi­nu­tif ? Cara. C’est comme une bonne étoile sur ce projet.

« Fic­tions » fait suite à « Volume », un pre­mier disque dans lequel Fils Cara fai­sait les pré­sen­ta­tions, en par­tie du moins. Le ton était plus rap et l’é­cri­ture fran­che­ment auto­ma­tique, dans la pure tra­di­tion des sur­réa­listes. C’é­tait une bulle, « Fic­tions » en est une autre. Dedans, Fils Cara s’é­loigne des gim­micks de la trap et de l’au­to­tune pour explo­rer une veine tan­tôt UK garage, tan­tôt chan­son fran­çaise rive gauche, et un pia­no omni­pré­sent qui devient la veine de sa musique. Une nou­velle atmo­sphère nébu­leuse pour racon­ter son époque, « On est les der­niers dans le monde… », mais jamais sans une cer­taine lumière, un soleil d’é­té, irra­diant, qui se dégage de ce disque.