Report – Hania Rani
Un soir de Saint Valentin, le Cargö a frissoné sur les notes de piano d’Hania Rani, seule au milieu de la fosse de la grande salle. Un moment inoubliable.
Mélancolie et intimité
Difficile de plaquer des mots sur l’incroyable moment offert par l’artiste polonaise Hania Rani ce 14 février au Cargö. Seule au piano, entourée de lumières chaudes et intimiste, la pianiste déroule ses mélodies mélancoliques au milieu d’un public attentif et visiblement touché, assis ou debout tout autour de l’artiste et de son instrument. Les morceaux d’Esja, première album d’Hania Rani, se distordent et s’étendent sans jamais perdre la puissance cinématographique et nostalgique qui les habite. Forte d’une maitrise virtuose du piano, la polonaise possède aussi une voix folle qu’elle réserve pour de rares mais magnifiques moments.
Le temps semble se suspendre pendant l’heure et demi que dure le concert. Une standing ovation et deux rappels plus tard, Hania Rani sort de scène le sourire aux lèvres et le public de la salle un peu abasourdi mais visiblement ravi. Un moment intime, sensible et assez unique vient d’avoir lieu et il restera pour longtemps gravé dans la mémoire du Cargö.